Table basse humidor

Un humidor est une boîte voire une pièce où sont conservés les cigares, les cigarettes et le tabac dans un certain taux d’humidité (généralement 70%) pour éviter leurs dessèchement.

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Un cèdre.

J’avais depuis quelques temps dans l’idée de construire une petite infrastructure pour conserver mes cigares et mon tabac, étant donné ma maigre consommation comparé aux occasions de passer dans des commerces vendant ce type de produits… Un cigare trop sec étant tout simplement un supplice pour l’épicurien que je suis.

Prologue

Le cigare est un appareil complexe, composé de feuilles de tabac torsadées, entourées d’une feuille de tabac formant la cape. Le bout, appelé pied, est amené à incandescence. Deux écoles existent : Aspirer la fumée ou la respirer. Étant basé sur une matière première végétale et non-transformée, le cigare est hydrophile : Il s’humidifie ou sèche en fonction de son environnement.

Après avoir prix masse de renseignements, tant sur Internet que dans mes scieries préférées, j’ai dessiné une esquisse de ce qui devait être mon humidor.

Pour des raisons financières, le plan final à été remanié pour utiliser le moins de bois possible, le bordereau de matériaux étant composé comme suit :

  • Trois voliges de cèdre de 2,45m en 4/4 et 180mm de largeur;
  • Une volige de 3,6m de sapin rouge en 6/4 et 180mm de largeur;
  • Un carreau chanfreiné;
  • De la colle blanche D3;
  • De la colle sanitaire;
  • Des vis en inox de 4,0 x 40 mm;
  • Quelques chevilles de sapin.

…Le tout pour un total d’approximativement 100 € (cigares non-compris, évidemment !)


Construction du repose-cigares

Le repose-cigares, destiné à recevoir mes futures vitoles, devait impérativement se composer de cèdre.

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Le bâti du meuble, monté, devant le combiné à bois, dans les copeaux de cèdre.

La fabrication s’annonçait fastidieuse, mais j’ai simplement corroyé deux longueurs de 600mm, larges de 50mm sur l’épaisseur de mes voliges. Je les ai ensuite percées avant de les refendre à la scie circulaire, puis d’y usiner un arrondi, faisant disparaître les éclats.

Les montants et traverses comportent aussi un arrondi.


Construction et pose du fond, des pieds et des moulures

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Le meuble lors du séchage des pieds.
Également en cèdre massif, il s’agit d’un panneau lamellé-collé en pose flottante, soutenue par un morceau de contreplaqué caché sous le meuble. Celui-ci est collé au pourtour en cèdre de la table.

Les pieds, composé de morceaux de voliges collés entre eux et usinés sont quand à eux sont collés au fond, en alternance. Le collage est renforcé par une vis en inox traversant le fond, dans le but d’éviter d’amener de la rouille dans l’humidor.

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De bas en haut : La moulure de finitions, le bâti et l’ouvrant.

La colle utilisée est une colle blanche D3, résistante à l’humidité et appréciable par sa facilité de mise en œuvre.

Après la pose des pieds vient le vissage et collage de la bordure de finition, sur tout le pourtour de la table.

Une pièce rectangulaire de sapin à été ajoutée pour facilement déterminer le sens d’ouverture de la table.


Pose du carreau

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On peut voir ici le carreau, et le reflet de mes guitares dans celui-ci.

Le carreau, commandé à la vitrerie Maretti à Liège, est collé par un joint d’environ un centimètre sur le pourtour de l’ouvrant du meuble.

J’ai choisi ici de l’apposer plutôt que de l’encastrer à cause de l’épaisseur résiduelle de chaque côté de ma vitre :
Mon ouvrant fait 21 mm d’épaisseur fini, auquel sont soustrait 4 mm de carreau et 4 mm de calage : Il serait resté, de chaque côté du carreau, à peine 6 mm de bois… Soit trop peu pour soutenir le poids du verre (environ 3 Kg).


Montage des accessoires et mise en service

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Des cigares de qualité méritant un traitement égal au professionnalisme dont on fait preuve les torcedors, j’ai posé dans mon humidor un thermomètre à mercure et un hydromètre

analogique, complété quelques temps après par deux autres thermomètres et un hydromètre numérique.

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Un hydromètre analogique, surmonté de deux Havanes.

Accessoire vital de l’humidor, j’ai opté pour un humidificateur basé sur de la mousse florale, emprisonnée dans un compartiment fait de chêne, d’inox et de plexiglas, communiquant uniquement par les trous percés dans la feuille de plastique faisant face aux cigares, libérant ainsi doucement son humidité.

J’ai également ajouté un joint en polyprène brun fermant hermétiquement mon humidor, ainsi qu’un verrou permettant à mes vitoles de vieillir en tout quiétude.


Finitions

Il ne me reste plus aujourd’hui qu’à apposer un vernis sur l’extérieur de mon humidor pour éviter un séchage intempestif du bois. Si ce n’est qu’une assez forte consommation d’eau (100 ml d’eau par semaine, dépendant de la météo), l’humidor est parfaitement fonctionnel, et les cigares en sortant délicieux.

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